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Observatoire Chrétien de l'Entreprise et de la Société

L'OCHRES exerce une mission d'observation des problèmes économiques et sociaux, particulièrement de ceux qui relèvent des interactions entre l'entreprise et la société.

 
 
 
 
 
 

L'Islam aujourd'hui L'Islam et le Christianisme Quelle place pour la religion musulmane en France ?

Le récent colloque de l’Aide à l’Église en détresse aux Bernardins « Vivre avec l’Islam » et le massacre des coptes orthodoxes la nuit de Noël en Égypte (cf. Décryptage, 12 février), nous invitent à nous poser quelques questions cruciales. Dans le dialogue — tellement actuel, urgent, indispensable — avec des représentants de la maison de l’islam*, est-on suffisamment vrai, franc, et j’oserais dire simplement honnête, en abordant avec eux le fait massif, incontournable des persécutions sournoises, mais le plus souvent violentes, des chrétiens, toutes Églises, communautés ecclésiales confondues ?

 

Une réalité massive incontournable

 

Il n’est guère un seul pays, avec l’Islam au pouvoir, qui n’ait ses victimes, ses martyrs chrétiens. Du Nigéria et de l’Algérie à l’Indonésie, du Pakistan, de l’Iran, l’Irak, l’Arabie Saoudite, l’Egypte, et jusqu’en Erythrée, au Kirghizistan, aux Maldives… Bref, sur 54 pays officiellement recensés comme ne respectant pas les droits de l’homme quant à la liberté religieuse, 37 sont islamiques, soit plus des deux tiers [1] !

 

Ce ne sont plus des faits isolés, sporadiques, ponctuels. Ils ont lieu dans ces 37 pays où l’Islam est au pouvoir, même quand la charia n’est pas (encore ?) la loi fondamentale du pays, ce qui est souvent le cas. Et parfois, dans des pays où seule une zone est islamisée, comme au Nord-Nigéria

 

 

Ne peut-on leur appliquer le mot célèbre de Soljenitsyne du temps où l’Empire soviétique couvrait un tiers du globe terrestre, et où l’on parlait du « communisme à visage humain » : « Je vous mets au défi de trouver un seul pays où le communisme est au pouvoir et qui respecte les droits de l’homme. »

 

 

C’est trop facile de dire qu’il ne s’agit que de faits divers ponctuels, dus à des groupuscules fondamentalistes, intégristes, extrémistes. C’est beaucoup trop massif et généralisé pour cela. Ce sont souvent des foules entières, toute une population locale, qui se met à battre, à brûler, à piller et tuer, comme on l’a vu en juillet à Gujrât (Pakistan). Et quand une pauvre fille chrétienne est violée [2], sinon lynchée, la police n’intervient pas (sauf battage médiatique international, et encore !).

 

Sans parler de l’hémorragie massive, et en croissance continue, des chrétiens de tous les pays du Proche et du Moyen Orient : ces chrétiens dont c’était la terre d’origine depuis près de 2000 ans, bien avant le raz de marée islamique – maintenant en diaspora pour sans doute toute leur existence. Et cela par centaines de milliers, si l’on chiffre les dernières décennies [3].

 

A-t-on le courage de se poser la question : mais à cause de quoi ? de qui ? Qui donc leur rend la vie intolérable à ce point ? Qui donc ne recule devant rien ? Cela ne s’apparente t-il pas — osons le mot — à l’épuration ethnique ? D’où vient cette recrudescence de haine et d’intolérance, alors qu’à travers les siècles, une co-existence généralement assez pacifique (sauf pogroms réguliers) avait pu être trouvée, et parfois une bonne entente entre voisins. Mais qui donc veut leur élimination pure et simple de ces pays ?

 

Le plus intolérable est que tout cela est fait explicitement « au nom d’Allah ». Combien de meurtres commis en criant « Allah o akbar ! (Dieu est grand) » comme pour le Père Andrea Santoro ? Quel visage de Dieu donnent-ils au monde ? De quoi le faire rejeter par toute la jeunesse non islamique du monde.

Autre conséquence dramatique : cette intolérance absolue suscite de telles réactions de peur — parfaitement justifiées, que le citoyen lambda d’un État de droit ou d’un pays essayant de respecter les droits de l’homme, risque de mettre tous les musulmans dans le même sac et du même coup, de se fermer à tout ce qu’un Islam ouvert et modéré dans ses grandes et belles valeurs peut nous apporter. (Avant tout le sens fort de cette Transcendance de Dieu, que nos chrétiens occidentaux ont tant perdu, perte qui les empêche de saisir l’inouï d’un Dieu zygote, et de s’en émerveiller.)

 

Beaucoup de braves et bons musulmans dits modérés, réprouvent sûrement cette violence. Ils s’en sentent humiliés [4], mais pas un n’ose l’exprimer publiquement, peur d’encourir une fatwa et de subir de terribles représailles. C’est de l’ordre du terrorisme.

 

Pourquoi donc, jamais, à ma connaissance, une parole de réprobation publique d’une quelconque autorité islamique (El’Azar, etc.) ? Encore moins de repentance… On ferait à des musulmans le dixième de ce qui est infligé à leur dhimmis de chrétiens, ce serait un tollé mondial, si ce n’est des bombes dans nos capitales…

 

Dans les gènes de l’Islam ?

 

Finalement, quoi qu’on en dise, cette christianophobie violente, agressive, déchaînée parfois, serait-elle quelque part inscrite dans les gènes de l’Islam ?

 

Voici plus de vingt-cinq ans, en 1983, dans mon gros ouvrage analysant la situation des différents terrains d’évangélisation (Monde d’orphelins, peuple de témoins), j’avais diagnostiqué que le monde de l’Islam prenait la relève de la persécution communiste. Hélas, je ne croyais pas si bien dire. Si seulement les faits avaient pu infirmer cette affirmation ! Ils n’ont fait que la confirmer, dans une mesure que je n’aurais pas imaginé !

 

Dans nos dialogues avec eux, leur posons-nous simplement la question : pourquoi vous qui avez un sens si aigu et une tradition si continue de l’hospitalité (une vraie leçon pour nous), tolérez-vous de telles discriminations à tous les échelons de la vie sociale, depuis — déjà — les enfants au primaire ?

 

Vous qui invoquez avec tant de fidélité le Très Miséricordieux, qui en faites même le Nom par excellence de Dieu, comment acceptez-vous des actes, des attitudes qui sont le contraire même de la Miséricorde ? À vos frères, qui, librement, ont suivi leur conscience et ont mis leur pas dans ceux de Jésus, pourquoi ne leur pardonnez vous pas ce « pire des crimes » ? Vous qui avez un sens si fort de la justice, pourquoi les condamnez-vous à mort, sans le moindre jugement, sinon des simulacres ? Vous qui avez un si bel amour de la famille (et que nous avons bien besoin de recevoir de vous), pourquoi consentez-vous à la vengeance sur les membres innocents de leur famille ?

 

Vous qui êtes heureux qu’on vous laisse construire toutes les mosquées que vous désirez, et à qui nous donnons même quelques unes de nos églises, pourquoi nos frères chrétiens ne peuvent avoir aucune église dans certains pays de votre « maison », et doivent-ils se cacher comme des criminels pour simplement prier, au risque d’être massacrés pour ce seul crime ? Dites-le nous simplement : que veux dire pour vous la Miséricorde ? Expliquons-nous !

 

Vous qui avez une telle crainte du jugement final du Très Haut, n’avez-vous pas peur d’avoir des comptes à rendre pour ces femmes violées, ces filles lynchées, ces moines décapités, ces jeunes battus à mort, pour le seul crime de croire en Dieu autrement que vous ?

 

Tous ces drames touchant leurs biens, leurs familles, leur chair, leur vie même, se vit chaque jour dans l’indifférence diplomatique, si ce n’est un négationnisme politique général dans le reste du monde. Ce semble un sujet tabou dans nos médias (peur de représailles ?), sauf quand l’affaire est trop spectaculaire et que des ONG (Amnesty, Human rights watch, etc.) tirent l’alarme. Et même alors, l’affaire est vite étouffée, oubliée.

 

Que le grand public de pays sécularisés ne s’en inquiète guère, cela s’explique, mais que nous, baptisés, nous nous taisions — alors qu’il s’agit de nos frères de chair et de sang, ceux du Christ — c’est proprement inadmissible.

 

Raphaël Delpart nous rappelle à l’ordre : « Rester silencieux, c’est accepter le crime comme une sorte de fatalité. Prenons garde que cette fatalité nous entraîne nous, à notre tour, vers l’effacement de nous-mêmes. Les chrétiens persécutés sont loin de notre regard pensons-nous, pour justifier notre inaction. Quelle erreur ! Ils vivent à deux heures à peine du lieu de notre confort » (op. cit., p. 254).

 

Nous ne pouvons plus jouer à la politique de l’autruche. Nous ne pourrons pas dire plus tard, sans mentir : « Nous ne savions pas. Personne ne nous en a parlé ! » Plusieurs livres récents tentent de réveiller notre apathie et notre insouciance [6]. Réussiront-ils ? Tous les catholiques devraient en avoir lu au moins un. Combien de pasteurs en parlent ?

 

Nous devrions tous pouvoir dire le mot d’Elie Wiesel : « Je ne lutte pas contre le mal, mais contre l’indifférence au mal. » Ou celui d’Einstein : « Le monde ne sera pas détruit par ceux qui font du mal mais par ceux qui les regardent sans rien faire. » Delpart lâche : « En France, les évêques sont muets. Leur silence renvoie à un autre silence, fort, sombre, de notre histoire… » (op. cit., p. 17), faisant allusion à la Seconde Guerre mondiale.

 

Mais il aurait pu évoquer le black-out total de l’épiscopat français sur la persécution communiste, pendant des années. Devant celle des nazis, quelques grandes voix de l’épiscopat français ont crié, au risque de leur vie, sauvant ainsi l’honneur de l’Église de France. Face à la persécution communiste, combien furent-ils à en avoir le courage, disons simplement le fairplay ?

 

 

Une conspiration du silence ? Inconscience ou lâcheté ?

 

Voici dix ans, j’ai réalisé une étude documentée sur cette « conspiration du silence » dans l’Église catholique en France, en ses instances officielles, face à la persécution communiste dans les pays d’Europe de l’Est (à notre porte !), comme en Asie [6].

Les conclusions sont accablantes, et honteuses pour nous. C’était un sujet tabou, car il ne fallait pas porter ombrage à la politique de la « main tendue » ou de l’Ostpolitik. Il a fallu Jean Paul II pour nous arracher, avec grand peine, à ce silence assourdissant (cf. son discours aux évêques de France, à Issy, lors de son premier voyage, et celui de Lourdes, le 15 août 1983).

 

Que je sache, pas une parole publique d’un évêque français pendant ces décennies, où s’écrivait le plus terrible des martyrologes de l’histoire de l’Église et de l’humanité. Sauf après les insurrections de Budapest et de Prague, puis les cris de Soljenitsyne. Car portés par la vague de réprobation unanime, des évêques (cardinaux Liérart, Feltin, et Gerlier) ont condamné énergiquement ces agressions, entraînés par Pie XII, avec sa brève encyclique parlant de « crime, de tyrannie et d’iniquité » (5 novembre 1956).

 

Tant de prêtres et d’évêques là-bas m’ont avoué leur douloureuse déception devant cette cruelle (apparente) indifférence, et leur stupeur scandalisée devant nos flirts avec le parti même qui les torturait en prison, ou les expédiait au goulag. Pas un évêque de chez nous n’a encore eu le courage de leur demander un pardon public [7]. Aussi, la morsure n’est-elle pas encore cicatrisée.

 

Le seul qui l’ait fait courageusement : le cardinal Schönborn lors du Synode sur l’Europe en 1999, ovationné par les évêques de l’Est. Pourtant, au contraire de la France, l’Église en Autriche, y était très sensible et s’est dépensée sans compter pour soutenir leurs frères persécutés, à leurs frontières.

 

Eh bien ! j’ose poser la question politiquement, ecclésialement très incorrecte : ne recommençons-nous pas, avec la persécution islamique ? Par lâcheté, par peur de représailles, par crainte des réactions, par timidité devant l’opinion publique, que sais-je ? Le fait est là : on se tait.

Voici quatre ans, un document de la Conférence épiscopale, remarquable par ailleurs, validé par l’Assemblée plénière à Lourdes, abordait tous les aspects du dialogue. Je n’y ai pas trouvé une allusion à cette violence islamique anti-chrétienne. Sans même parler de la question de la réciprocité par rapport aux lieux de culte, ces millions de chrétiens, entre autres libanais et philippins en Arabie Saoudite, ne pouvant disposer d’aucune chapelle, les rarissimes prêtres célébrant en totale clandestinité à leurs risques et périls [8].

 

Il ne faudrait pas que dans dix ans, lorsque tous les faits éclateront au grand jour, ces frères qui donnent leur vie plutôt que de renier leur foi, nous reprochent à leur tour notre indifférence coupable, notre lâcheté, osons le mot : notre couardise.

 

Je voudrais éviter à l’Église de France, cette tache sur son Visage d’épouse du Christ.

 

Que peut donner un dialogue d’intellectuels — ne représentant souvent qu’eux-mêmes, du côté musulman — sans ce minimum de clarté, d’honnêteté, de vérité ? Cette vérité dont Benoît XVI ne cesse de nous dire qu’elle est inséparable de la Charité : caritas con-gaudet veritati. Occulter la vérité, c’est renier la charité [9].

 

Je pense à Robert Redeker, professeur de philosophie à Toulouse obligé de se cacher parce qu’a été lancée contre lui une fatwa, le menaçant de mort. Cela en France ! Pourquoi ? Simplement parce qu’il a osé avouer dans une tribune du Figaro (le 17/7/06) que finalement, il préférait le christianisme à l’Islam. Stupéfiant : personne, ou si peu, qui ait osé prendre sa défense ! Comment cela n’a-t-il pas suscité un tollé général ? Comment dans le pays dit des droits de l’homme, qui tient à la liberté de pensée, d’expression et de presse, comme à la prunelle de ses yeux, peut-on laisser un tel terrorisme nous paralyser ? J’en tremble pour demain.

 

Vais-je aussi être la cible d’une fatwa, parce que j’ose dire en public que je préfère Jésus à un prophète qui, aussi grand soit-il par ailleurs, a finalement ordonné des massacres. Et que je préfère l’Église et son exigence de pardon et de respect de la liberté de la femme dans le mariage, à une religion qui ordonne la lapidation des adultères (femmes, bien entendu, jamais les hommes) Pour avoir osé l’insinuer délicatement à des jeunes musulmans, le Père Andréa Santoro a été tué [10]. Pendant des siècles, l’Église s’est battue pour protéger et promouvoir la liberté de la femme, particulièrement quant au mariage, vu comme une condition sine qua non de validité (un de mes oncles en a payé le prix du sang). Comment au moins ne pas soulever la question de son statut en terre d’Islam [11] ? Par ailleurs, y aurait-il un rapprochement à faire entre les visages que voile la burqa, et ces visages (pas d’autres parties du corps), défigurés par l’acide lancé par leurs maris ou leurs pères, presque pour des bagatelles, au Pakistan. Des centaines recensées chaque année, mais vu la terreur d’en parler, sans doute bien davantage.

 

Ou parce que je donne en exemple mon ami Maroun (18 ans) qui, lorsqu’on lui ordonne de marcher et de cracher sur une croix en disant : « Jésus n’est qu’un prophète », a pris la croix dans ses mains : « Tu es mon Dieu ! » Tué sur le champ. Cela à trois heures de vol de Paris, en 1983.

 

Une urgence : pour nous stimuler, offrir nos martyrs en exemple

 

 

À ce propos, que faisons-nous pour faire connaître au peuple qui nous est confié, ces admirables exemples de baptisés (encore une fois de toutes dénominations chrétiennes) préférant les pires tortures, souvent jusqu’à ce que mort s’en suive, au mieux la prison à perpétuité, si ce n’est l’exil, ainsi que toutes les représailles sur leur famille, tout cela plutôt que de renier leur Seigneur Jésus.

 

Comment, sans hypocrisie, fêter liturgiquement nos grands martyrs d’hier, ignorant sciemment ceux d’aujourd’hui — nos propres contemporains – alors que leurs souffrances, courage et amour, sont bien dignes de leurs prédécesseurs sur ce chemin de Golgotha [12].

 

Combien d’évêques et de prêtres les offrent en exemple, pour stimuler, tonifier notre foi chancelante. Alors qu’il n’y a rien de tel pour nous arracher à notre coma spirituel, ou simplement ouvrir nos yeux au « paupières lourdes » (titre d’un ouvrage traitant du silence face à l’oppression soviétique).

 

Pourquoi faut-il que nos frères des Églises évangéliques soient bien plus sensibles à ce drame vécu par nos propres frères? N’ont-il donc pas la priorité : « Tant que nous en avons l’occasion, pratiquons le bien à l’égard de tous, et surtout de nos frères dans la foi » (Gal 6,10)

 

Si l’on évoque le témoignage de ces frères dans la Foi, il va de soi qu’il faut préciser immédiatement que l’ensemble des musulmans en sont innocents, et même réprouveraient cette violence, s’ils en avaient connaissance. Préciser surtout que notre pardon est accordé aux meurtriers, comme les victimes au Ciel — car ce sont de véritables martyrs, au sens strict du terme — le demandent au Seigneur ?

Je me pose souvent cette question : si pendant le dernier demi-siècle, nos pasteurs avaient fait connaître à leur peuple les témoignages bouleversants des nombreux et héroïques martyrs du Christ, leurs contemporains et « compatriotes » européens, la ferveur de nos baptisés n’aurait-elle pas été stimulée, et peut-être ralenti l’effondrement (collapse) si rapide de la Foi en France ? Et plus particulièrement si on avait fait connaître l’héroïsme des pasteurs des courageuses Églises gréco-catholiques préférant prison, tortures et même meurtre plutôt que de se détacher de Rome, de renier Pierre, est-ce qu’une partie de notre clergé et de la soi-disant intelligentsia catholique française auraient osé leurs critiques acerbes du pape, avec leur complexe anti-romain primaire ? Peut-être auraient-ils fini par comprendre que leur arrogance vis-à-vis de Pierre était la pire des gifles infligée à leurs propres frères catholiques versant leur sang pour leur seule fidélité au pape. Peut-être...

 

Aujourd’hui encore, quand un martyr du communisme est béatifié (les Stépinac, Apor, les martyrs d’Ukraine, latins et byzantins, Jerzy Popielusszko, etc.), c’est encore un quasi silence d’indifférence chez nous. Alors que ce serait l’occasion de faire briller ces scintillantes étoiles, dans cette ténébreuse période de notre histoire. Et quand les Midzenty, Popieluszko, Ghyka, Hossu, Todea, ceux d’Albanie le seront bientôt, les ferons-nous connaître et aimer ?

 

Je dis tout cela pour éviter de récidiver. Pour conscientiser notre peuple sur cette tragédie atteignant le cœur même de notre Église. En ce moment même. Oui, en notre propre génération. La béatification d’un Andrea Santoro, de Mgr Claverie et des sept moines de Tibhirine, ouvrira t-elle enfin nos lèvres et d’abord nos yeux ?

 

Ou faudra t-il encore des victimes par centaines, pour que nos « paupière lourdes « se lèvent enfin — enfin — sur la réalité, sur l’actualité, sur la vérité, que nous tâchons de contourner, si ce n’est d’évacuer ?

 

19 Février 2010 - Père Daniel Ange

 

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